Mis à jour le 7 juillet 2025

Jōmon Sōki Jidai – 早期時代, « Jōmon Archaïque » – Article 17
Bienvenue amis lecteurs, dans un voyage fascinant au cœur de la mythologie et des légendes japonaises.
Plongeons ensemble dans ce dix-septième article, où nous allons parler du Jōmon Sōki Jidai – 早期時代, « Jōmon Archaïque », 2e ère majeure de la 1re ère traditionnelle du Nengō – 年号, « ères traditionnelles », Jōmon Jidai – 縄文時代.
Pour une meilleure lecture du présent article, je vous invite à consulter l’article 16 – Jōmon Sōsōki Jidai – 草創期時代, « Proto-Jōmon », présentant l’arrivée de la première vague de migration importante sur l’archipel Nippon.
Nous allons maintenant étudier l’histoire durant la période qui suit cette colonisation permettant d’observer le changement et l’évolution de l’habitat des Jōmon au sein de ce nouveau territoire.

Petit rappel, l’ère Jōmon se place dans la Préhistoire (De -3.3 millions avant J.C à `-500 avant J.C) et prend son origine entre le début de la période Holocène (De -11 700 avant J.C à -8 236 avant J.C) et la fin de la période Pléistocène (De -2.58 millions avant J.C à -11 700 avant J.C).
Le début de cette ère est principalement marqué par une hausse des températures, marquant un début durant l’âge interglaciaire de la période Holocène (De –11 700 avant J.C à -4000 avant J.C) et voyant au cours des ères majeures suivantes, la fin de l’ère glaciaire.
Comme vu précédemment, la première ère Majeure de l’ère Traditionnelle Jōmon se nomme Jōmon Sōsōki Jidai – 草創期時代, « Proto-Jōmon », (De -14000 avant J.C à -9500 avant J.C), et se passe sur une durée d’environ 4500 ans. Cette période verra alors une vague de migration investir et coloniser petit à petit l’archipel, passant par détroit de Tsushima – 対馬島, « Île de Tsushima », et venant de la Chine et Corée.
De par la création atypique de poterie, ce peuple sera connu sous le nom de Jōmon – 縄文, dont le nom sera repris pour nommer ce type d’art et également pour le nom de la 1re ère traditionnelle.
Ainsi débuta la seconde ère Majeure de l’ère Traditionnelle Jōmon se nommant Jōmon Sōki Jidai – 早期時代, « Jōmon Archaïque », (De -9 500 avant J.C à -5000 avant J.C), et se passe sur une durée d’environ 4500 ans

On trouve sur l’archipel un climat tempéré et sec montrant de -9000 à -7000 une hausse des températures.
Cette spécificité permet alors une indépendance quant aux hivers rigoureux sollicitant les poteries Jōmon quant à la conservation de nourriture n’ayant qu’un simple usage pratique, car également utilisé pour cuire les aliments.
Vers -6000, on peut déjà retrouver des poteries à usage rituel, jusque-là réservé pour une question de survie, servant maintenant à créer un lien entre les Kami – 神, « Esprit », et monde physique.
Cela permet de voir les premières traces de l’ancêtre du Shintō 神道, « Voie des dieux », nommé Koshintō – 古神道, « Ancienne voie des dieux ». Pour rappel, de l’article 2 – Shintō – 神道, « Voie des dieux », dans le Koshintō, le Kami fait référence autant aux ancêtres qu’à l’esprit de la nature.
Ainsi, les poteries rituelles marque l’apparition de la diversification et création durant les ères Majeures suivantes des Dogū – 土偶, « Poupée d’argile » ou Domen – 土面, « Masque de Terre ».
De nouvelles techniques apparaissent améliorant le transport de produits via la vannerie, art de tresser des fibres végétales afin de réaliser des objets pratiques tels que des Nappes ou paniers, le sol de l’archipel étant particulièrement acide, peu de traces furent laissées.

Bien que déjà présent durant l’ère majeure précédente, on a pu retrouver la présence de Hache en pierre polie ou de Doloire, ainsi que d’hameçon ou flotteur, de harpon, d’arc et de pointe de flèche, dont le vernissage par l’utilisation de résine d’arbre ou de laque permis alors une meilleure conservation et donc apportant une plus grande durée de vie de l’objet ou de l’arme.
La présence de pilon, mortier, biface et d’autre outillage lithique diversifié amena une évolution technique suffisante pour que le Jōmon chasseur-cueilleur nomade commence à mettre en place la construction d’habitation, devenant dès le début de l’ère majeure suivante un mode de vie semi-nomade.

Ainsi se termine le dix-septième article qui apporte une peu plus de détail sur la seconde ère majeure de l’ère traditionnelle Jōmon.
Nous pouvons dès lors voir l’évolution de la première vague de migration créant la population Jōmon qui dans la présente ère Majeure a su évoluer en technicité permettant à ce peuple nomade de marcher vers la voie de la sérendipité. On y voit également l’importance du culte connu plus tard sous le nom de Shintō, dont l’origine se perd dans les âges, mais qui voit ici, l’apparition des premiers objets rituels.
Les prochains articles apporteront alors bien plus de détails sur chaque ère Majeure, permettant de savoir comment les Jōmon, nouveau colon du Japon antique, ont pu évoluer sur l’archipel, dans l’optique d’apporter toujours plus d’information sur l’histoire fascinante du pays du soleil levant.
Merci pour votre attention et prenez soin de vous, Mata Ne – またね.
Source :
- Kojiki – 古事記;
- Nihon shoki – 日本書紀;
- Wikipedia (FR, ENG, DE et JP);
- Histoire Japon – Percée;
- Nouvelle histoire du Japon – Pierre-François Souyri;
- Le shinto, la source de l’esprit japonais – Emiko KIEFFER;
- Shinto, Sagesse et Pratique – Motohisa YAMAKAGE;
- Japanese History, 11 experts reflect on the past – Bilingual books
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