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Jōmon Kōki Jidai – 後期時代, « Jōmon Tardif » – Article 20

Mis à jour le 10 août 2025

Jōmon Jidai - 縄文時代, « Ère de la décoration cordée »

Bienvenue amis lecteurs, dans un voyage fascinant au cœur de la mythologie et des légendes japonaises.

Plongeons ensemble dans ce vingtième article, où nous allons parler du Jōmon Kōki Jidai – 後期時代, « Jōmon Tardif », 5ème ère Majeure de la 1ère ère Traditionnelle du Nengō – 年号, « ères traditionnelles », Jōmon Jidai – 縄文時代.

Pour une meilleure lecture du présent article, je vous invite à consulter les articles en lien avec l’article 15Jōmon Jidai – 縄文時代, « Ère de la décoration cordée », présentant l’arrivée de la première vague de migration importante sur l’archipel Nippon et permettant l’implantation de la première civilisation sur ce territoire.

Nous allons maintenant étudier l’histoire durant la période qui suit le Jōmon Chūki Jidai – 中期時代, « Jōmon Moyen ». Cette dernière période montrant l’évolution du peuple Jōmon, dorénavant sédentaire et faisant évoluer leur village et habitation ainsi que leur mode de vie.

Petit rappel avant de débuter, l’ère Jōmon se place dans la Préhistoire (De -3.3 millions avant J.C à `-500 avant J.C) et prend son origine entre le début de la période Holocène (De -11 700 avant J.C à -8 236 avant J.C) et la fin de la période Pléistocène (De -2.58 millions avant J.C à -11 700 avant J.C).

Le début de cette ère est principalement marqué par une hausse des températures, marquant un début durant l’âge interglaciaire de la période Holocène (De –11 700 avant J.C à -4000 avant J.C) et voyant au cours des ères majeures suivantes, la fin de l’ère glaciaire.

Par la création atypique de poterie, ce peuple sera connu sous le nom de Jōmon – 縄文, dont le nom sera repris pour nommer ce type d’art et également pour le nom de la 1ère ère Traditionnelle.

Les quatre premières ères du Jōmon Jidai, permirent alors la venue sur l’archipel de nouveaux colons chasseur-cueilleur et Nomade, puis de l’évolution de ces derniers améliorant considérablement leurs outils, armement et technique de poterie propre à cette ère Traditionnelle vinrent la mise en place des premiers bâtiments et village, menant le peuple Jōmon de passer de Nomade à Semi-nomade puis finalement à Nomade.

Sur la fin du Jōmon Chūki Jidai, le peuple Jōmon maintenant sédentaire, améliorèrent considérablement leurs outils, poterie et coutume, permettant un culte bien plus centré sur les morts et ancien, harmonisant les constructions des villages autour des cimetières et habillant de nombreuses sculptures et objet rituel assurant un lien spirituel avec les Kami.

Ainsi débuta la cinquième ère Majeure de l’ère Traditionnelle Jōmon se nommant Jōmon Kōki Jidai – 後期時代, « Jōmon Tardif », (De -2500 avant J.C à -1300 avant J.C), et se passe sur une durée d’environ 1200 ans.

Nengō - 年後 , « Ère traditionnelle »
Nengō – 年後 , « Ère traditionnelle »

La température durant cette ère reste chaude, mais instable et perdure ainsi jusqu’en -500, permettant de voyager et d’importer de nouvelle technique ou matériaux.

Durant cette période apparaît les Shakōki Dogū – 遮光器土偶, « Figurine en argile sombre », qui via une nouvelle technique de cuisson permet d’avoir une céramique noire.

Les importations du continent, notamment de la Chine, se fait plus commun permettant l’arrivé sur l’archipel des Chūgoku no Seidōki – 中国の青銅, « Bronze de Chine », amenant ainsi les premiers objets en bronze.

On peut retrouver les traces de ces importations dans le Tōhoku – 東北地, « Région Nord-est », île principale de Honshū – 本州 et plus particulièrement sur le site archéologique Sannai Maruyama – 三内丸山遺跡, « Vestige de Sannai Maruyama », dans la préfecture d’Aomori – 青森.

Ces importations de la Chine se faisaient probablement via la Corée par le détroit de Tsushima – 対馬海, apportant du même coup les premières trace de l’utilisation sommaire de la riziculture.

Jōmon - 縄文, « Décoration cordée »
Jōmon – 縄文, « Décoration cordée »

On retrouve à cette période les premières traces des Domen – 土面, « Masque de terre », confectionné à partir de valves d’huître dite Kaki – カキ ou , « Huître ou coquillage », ou d’Itayagaizoku – イタヤガイ, « Pectens », percés de trou afin de représenter un visage humain.

Les Domen, furent d’abord fait à partir de coquillage puis à mesure d’utilisation et de diffusion qui évolueront pour finalement être faite en terre cuite, matière plus malléable et pratique pour ciseler les moindres détails.

Un peu avant l’ère suivante et finale du Jōmon dit Banki Jidai – 晩期時代, « Jōmon Final », les masques Domen évoluent devenant bien plus élaborés et présentant des caractéristiques propres en fonction des régions. Ces derniers atteignant plusieurs groupes distincts, ayant un nez déformé au nord, des tatouages au centre ou présentant des peintures au sud, ou présentant de scarification ou des trous de fixation.

L’agriculture n’a été pratiquée que de façon marginale, car l’abondance des richesses sur l’archipel permettait d’avoir suffisamment de subsistance pour ne pas avoir besoin de développer cette dernière. Les populations disposaient d’un biotope très riche de tout sur l’archipel.

Du printemps à l’été, les poissons de haute mer (Thon, Bonites, etc.) et mammifères marins étaient pêchés, car se rapprochant des côtes lors de la saison des amours. En automne et hiver, les fruits, graines, châtaignes, noix, gland sont récoltés et stockés dans de grands silos souterrains ou dans de l’eau, se conservant particulièrement bien dans ce milieu. La chasse de daims, sanglier, ours, cerfs et lièvre étant un moyen de subsistance élevé, la viande était alors fumée ou salée pour être mieux conservée.

L’étude du fleuve Kitakami – 北上, permis de montrer que les outils et aliments pris dans un rayon de 10 km à 50 km concernaient les produits communs pouvant allait jusqu’à 200 km pour les ressources rares.

Cette surabondance de ressource a donc retardé l’émergence d’une agriculture poussée, propre au Néolithique. Néanmoins, les Jōmon n’était pas focalisé que sur une collecte passive, ils avaient de bonnes connaissances sur la méthode de reproduction des plantes et des arbres, jouant alors un rôle d’ingénieur d’environnement et de constructeurs de niches, notamment pour les châtaigniers du Japon. On retrouve ainsi une culture ou des techniques de contrôle sur des plantes (Gourde, plante aromatique, chanvre, Cannabis et autre type de plante herbacée) ainsi que sur des arbres (Arbre à la laque, châtaignier).

Ainsi se termine le vingtième article qui apporte plus d’information sur l’ère transitoire du Jōmon Kōki Jidai – 後期時代, qui apporte les prémices de la riziculture et montre que les échanges avec la Chine via la Corée et le détroit de Tsushima, devenant une route de choix pour le commerce.

Le prochain article apportera les dernières lignes concernant l’ère Jōmon montrant comment l’agriculture encore absente sur l’archipel ou encore non usité, permettra au peuple Jōmon d’évolué et de rattraper la civilisation des pays alentour, dans l’optique d’apporter toujours plus d’information sur l’histoire fascinante du pays du soleil levant.

Merci pour votre attention et prenez soin de vous, Mata Ne – またね.


Source :

  • Kojiki – 古事記; 
  • Nihon shoki – 日本書紀;
  • Wikipedia (FR, ENG, DE et JP);
  • Histoire Japon – Percée;
  • Nouvelle histoire du Japon – Pierre-François Souyri;
  • Le shinto, la source de l’esprit japonais – Emiko KIEFFER;
  • Shinto, Sagesse et Pratique – Motohisa YAMAKAGE;
  • Japanese History, 11 experts reflect on the past – Bilingual books

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