Mis à jour le 12 octobre 2025

Yayoi Zenki Jidai – 弥生前期時代, « Yayoi Ancien » – Article 31
Bienvenue amis lecteurs, dans un voyage fascinant au cœur de la mythologie et des légendes japonaises.
Plongeons ensemble dans ce trente et unième article, où nous allons parler du Yayoi Zenki Jidai – 弥生前期時代, « Yayoi Ancien », 2ème ère Majeure de la 2ème ère Traditionnelle du Nengō – 年号, « ères traditionnelles », Yayoi Jidai – 弥生時代.
Pour une meilleure lecture du présent article, je vous invite à consulter les articles en lien avec l’article 29 – Yayoi Jidai – 弥生時代, « Propagation de la vie », présentant l’arrivée de l’utilisation généralisée de l’agriculture sur l’archipel Nippon, permettant l’augmentation de la démographie sur ce territoire.
Nous allons maintenant étudier l’histoire durant la période qui suit le Yayoi Sōki Jidai – 弥生早期時代, « Yayoi Archaïque », période ayant vu la migration d’étranger venu de la Chine ou Corée, appelés Kiba Minzoku – 騎馬民族, « Peuple cavalier ». Ces derniers ont amené de nouvelle technologie et ont permis une démocratisation de l’agriculture, ayant un savoir-faire agraire développé notamment concernant les rizières inondées ainsi que dans la sidérurgie ou nouvelle technologie innovante dans l’archipel.

Petit rappel avant de débuter, l’ère Yayoi se place durant l’Holocène (De -11 700 avant J.C à nos jours), durant le Méghalayen (De -4 250 avant J.C à nos jours), et fait suite à la Préhistoire.
Le Yayoi Zenki Jidai – 弥生前期時代, « Yayoi Ancien », suit le Yayoi Sōki Jidai – 弥生早期時代, « Yayoi Archaïque », se passant de -200 avant J.C à -100 avant J.C, pour une durée de 100 ans.
Le début de cette ère marque la venue d’une population coréenne fuyant les tensions de leur pays, trouvant refuge dans l’archipel Nipponne, espérant démarrer une nouvelle vie.
Ainsi cette nouvelle population apportera de nouvelles connaissances à la population Jōmon, renforçant l’agriculture du riz, blé, orge ou millet ou encore l’élevage de porc, mais permettra surtout de mieux maîtriser l’utilisation des rizières inondées.
L’apport de technologie favorisera la migration des Kiba Minzoku, permettant un mélange avec les Jōmon amenant à l’arrivée progressive d’une nouvelle population appelée Yayoi.

Durant le Yayoi Zenki, la structure des villages changée, prenant une forme ovale, remplaçant celle concentrique caractéristique de l’ère précédente.
Des fossés autour des villages et des cimetières apparaissent, les cimetières étaient autrefois au centre du village faisant partis intégrante du quotidien des vivants, mais dès l’ère Yayoi des fossés autour du village apparaissent marquant dès lors une séparation physique entre les morts et les vivants.
Les constructions d’habitat sont celles d’agriculteur, ayant des maisons fait en bois et présentant des toits faits de couverture de chaume et de partie tressée. Les habitants deviennent progressivement propriétaires, leur permettant d’accumuler des richesses et d’évoluer dans les différentes strates hiérarchiques.
La céramique change également en passant à un style de forme globulaire de type Tsubo – 壺, « pot aux lèvres ouvertes, aux épaules renflées et à base étroite », elle est polie soigneusement au point d’être brillant, souvent lustré et prenant une couleur rouge, symbole de vie et de fertilité.
Les couleurs furent seulement esthétiques durant l’ère Jōmon usant majoritairement du noir. Durant le Yayoi Jidai, l’esthétisme ainsi que le symbolisme prennent place grâce à de nouvelle technique permettant de réaliser de nouvelle œuvre, ainsi le rouge symbolisé la vie ou régénération vitale et le noir devint le symbole de la mort.
Les Tsubo permettent de mieux conserver le riz et donc d’avoir une réserve suffisante pour replanter lors des saisons suivantes. On voit ainsi l’apparition de silos à riz enterrés ou sur pilot.
Ces nouvelles poteries sont ainsi utilisées pour entreposer de la nourriture solide plutôt que liquide et servent également comme urne funéraire pour les défunts. Ce style viendrait de l’hybridation entre les vases cordés Jōmon et ceux globulaires venant de la culture coréenne Munun.
Ces nouvelles poteries sont idéales pour conserver cet afflux massif de nourriture. La riziculture se faisait auparavant dans des plaines étant presque constamment irriguées, mais ne produisant pas beaucoup de récolte, a contrario, l’utilisation de terrasses alluviales irriguées permettait dorénavant d’avoir une plus grande production et rendait alors le riz plus abondant, devenant le pivot central de l’alimentation de la population.
Avec un accroissement des ressources alimentaires et du fait d’une forte migration des Kiba Minzoku, la population sur l’archipel augmente et se hiérarchise lentement. La position de chef se renforce permettant de maintenir une cohésion de groupe dans les villages ou région, instaurant progressivement un pouvoir pyramidal qui permettra un élargissement des possibilités d’actions, tant dans la chaîne de commandement que dans le statut social.
Les tombes dans les cimetières disposaient alors d’une ou deux marches afin d’y déposer des jarres funéraires, et souvent peintes en rouge. On y trouve des traces d’offrande sous forme de dague, pointe de lance ou d’autres armes remplaçant les offrandes d’outils durant l’ère précédente, montrant alors un changement de mentalité, où l’arme et donc conflit ou pouvoir lui étant lié montre que la lutte du pouvoir devient plus présente.
La tombe des chefs se trouve dorénavant à l’écart sur un tertre rectangulaire bien visible appelé Kofun – 古墳, « Tertre funéraire », où l’on trouve également la présence de leurs vassaux, famille ainsi que d’autres membres d’élite, le tout afin de différencier le cercle et le statut social des défunts.
Les ornements présents sur les tombes de la population présentent des ornements correspondant à leurs statuts sociaux, allant de dagues, objets en bronze ou pierre polie, pour les défunts de statut modeste, et affichant pour les plus riches affichent des lances ou pointe de lance, dagues, hallebardes. Il est important de noter que les armes n’avaient pas l’air d’avoir servi. Les défunts sont souvent accompagnés par la présence de collier de perles ou de pendentif en pierre polie en forme de « C » appelé Magatama – 曲玉, « ornement riche », prémices du futur symbole héraldique du Tomoe – 巴, « virgule antique ». On y trouve également des animaux suspendus par le dos ou encore des miroirs importés de Chine ; objet faisant progressivement leur apparition sur l’archipel.

Durant cette ère on peut recenser le règne du 8e au 9e Tennō, Kōgen Tennō – 孝元天皇, et Kaika Tennō – 開化天皇.
Pour rappel, le terme Tennō ne vint que bien plus tard vers 661, durant cette période le titre usité fut Amenoshita Shiroshimesu Ōkimi – 治天下大王, « Grand roi dirigeant le territoire sous le ciel », ou Yamato Ōkimi – 大和大王, « Grand roi du Yamato ». Yamato étant l’ancien nom du Japon apparaissant durant l’ère éponyme Yamato Jidai – 大和時代, (de 250 à 710).
On peut également trouver une autre appellation dans les textes chinois, nommant le Japon par Wa no Kuni – 倭国 ou 和の国, donnant ainsi à l’empereur le titre de Dai Wa Ō – 大倭王, « Grand roi de Wa ».

Ainsi se termine le trentième et unième article qui apporte plus d’information sur l’ère Yayoi Zenki Jidai – 弥生前期時代, et qui apporte plus d’information sur les techniques agraire ou technologique venant des Kiba Minzoku, et faisant évoluer progressivement la population nipponne vers le stade de civilisation.
Les prochains articles apporteront des détails sur les ères Majeures de l’èretraditionnelle Yayoi montrant comment le Japon a évolué afin de devenir une civilisation, dans l’optique d’apporter toujours plus d’information sur l’histoire fascinante du pays du soleil levant.
Merci pour votre attention et prenez soin de vous, Mata Ne – またね.
Source :
- Kojiki – 古事記;
- Nihon shoki – 日本書紀;
- Wikipedia (FR, ENG, DE et JP);
- Histoire Japon – Percée;
- Nouvelle histoire du Japon – Pierre-François Souyri;
- Le shinto, la source de l’esprit japonais – Emiko KIEFFER;
- Shinto, Sagesse et Pratique – Motohisa YAMAKAGE;
- Japanese History, 11 experts reflect on the past – Bilingual books
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